L'AEC réunit des leaders et des experts à la COP16 sur les bonnes pratiques pour lutter contre l'érosion côtière dans la Grande Caraïbe

En marge de la COP 16 accueillie par la Colombie, qui assure également la présidence de l'Association des États de la Caraïbe (AEC), le Secrétariat de l'AEC a organisé une table ronde sur le thème " Préserver la biodiversité de la Grande Caraïbe : unis contre l'érosion côtière ". L’évènement a rassemblé des dirigeants d'État et de la société civile ainsi que des experts de toute la région. En examinant des études de cas par pays, les participants ont discuté des efforts et des initiatives qui visent à préserver la biodiversité, et à atténuer l'érosion côtière dans la Grande Caraïbe. L'événement a eu lieu le 28 octobre 2024 à Cali, en Colombie, avec le soutien de la Banque de développement de l'Amérique latine et des Caraïbes (CAF). 

L'événement s'est ouvert sur les remarques du ministre des affaires étrangères Luis Gilberto Murillo Urrutia. Dans son discours, le ministre Murillo a souligné que le changement climatique constitue une menace directe pour les Caraïbes et que les efforts d'atténuation doivent se concentrer sur des solutions durables qui protègent les écosystèmes et favorisent le bien-être des communautés. 

Le secrétaire général de l'AEC, Rodolfo Sabonge, a souligné l'importance d'accorder la priorité à la protection de la nature et des océans, en précisant que pour répondre à cette priorité, les gouvernements, les communautés, la société civile et les organisations multilatérales doivent travailler ensemble. Il a insisté sur la nécessité de rétablir l'équilibre des écosystèmes, notamment en sauvegardant les savoirs traditionnels des communautés autochtones et en intégrant leur expérience dans les projets de préservation de l'environnement.

Signing of Declaration of Interest between ACS and WIF

Au cours de l'événement, l'AEC a signé une déclaration d'intérêt avec la WorldView International Foundation (WIF), s'engageant à poursuivre le dialogue sur la manière dont les parties prenantes pourraient aider les pays de la Grande Caraïbe à préserver les mangroves. Kim Noguera Gabrielli, PDG de WIF, a exprimé l'engagement de la Fondation à renforcer la coopération régionale en matière de conservation, de renforcement des capacités et de restauration des écosystèmes côtiers et marins.

Le panel a également abordé la gestion de l'érosion côtière, un sujet présenté par le Dr. José Luis Juanes Martí, coordinateur technique de la première phase du projet phare de l'AEC "Sandy Shorelines" (Littoraux Sablonneux). Ce projet, exécuté par l'AEC en partenariat avec l'Institut coréen des sciences et technologies océaniques (KIOST) et financé par l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), a abouti à la publication d'un Guide pour la protection et la conservation des plages dans la Grande Caraïbe. Juanes a encouragé les pays de la région à se joindre à la prochaine itération de ce projet et à d'autres initiatives similaires afin de préserver leurs plages. 

Des études de cas sur la restauration des mangroves ont été présentées par des représentants des communautés autochtones de Colombie et du Mexique. Ces dernières ont permis de souligner l'importance de la sauvegarde des langues autochtones des communautés afro-descendantes comme moyen de conserver et de transmettre les savoirs traditionnels essentielles à la préservation de la biodiversité. Carlos Robinson Quiró, gouverneur autochtone de la communauté d'Eperaara Siapidaara, Richard Francis Beltrán, chef Raizal de San Andrés et Providencia, et Dali Ángel Pérez, chef autochtone Zapotec d'Oaxaca, au Mexique, ont fait part de l'appréciation de l'environnement par leurs communautés, un élément fondamental de leur identité culturelle et de leurs économies durables, soulignant le rôle historique des communautés comme la leur en tant que gardiennes de ces écosystèmes. À cet égard, fut vivement illustré le le rôle des mangroves dans la protection de la flore, de la faune, des plages, des modes de vie côtiers et des moyens de subsistance. 

L'événement s'est conclu par les remarques de Jesús Guerra Bell, représentant le Bureau exécutif de la Commission de la mer des Caraïbes de l'AEC, qui a appelé à renforcer la collaboration et l'action pour améliorer la résilience côtière et la biodiversité dans la Grande Caraïbe. Il a souligné que la restauration de ces écosystèmes apporte des avantages environnementaux et économiques aux communautés locales.

 

A propos de l'AEC

L'Association des Etats de la Caraïbe est une organisation de consultation, de coopération et d'action concertée dans le commerce, le transport, le tourisme durable et les catastrophes naturelles dans la Grande Caraïbe et est composé de 25 pays membres et 7 pays membres associés. Les Etats Membres sont Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, Belize, Colombie, Costa Rica, Cuba, Dominique, République dominicaine, El Salvador, Grenade, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Mexique, Jamaïque, Nicaragua, Panama, Saint-Kitts-Et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Suriname, Trinité-et-Tobago et le Venezuela. Ses membres associés sont Aruba, Curaçao, (France au titre de la Guyane française, Saint-Barthélemy et Saint-Martin), Guadeloupe, (Les Pays-Bas au nom de Bonaire, Saba et Saint-Eustache), Martinique, Sint Maarten, Îles Turques et Caïques.